aussi pris goût », raconte-t-elle. Si
l’un est plutôt Playstation, l’autre
préfère ses parties sur ordinateur.
Ria, quant à elle, a touché à tout
avant de trouver son dada, le PUBG.
« Je jouais sur Playstation avant,
surtout avec Need for Speed. Ensuite,
je me suis mise aux jeux sur PC et
finalement je suis passée au Mobile
Gaming. Cela fait presque quatre
ans que je joue à PUBG et une année
que je participe aux compétitions à
Maurice. Avant, c’était pour le fun
plutôt mais ensuite j’ai découvert
Inyodreamz. Un nom inspiré d’un
top gamer local. Il est synonyme
de danger pour ses rivaux dans
le « game », et dit tout l’ambition
de Ria Vanshika Tanny, une jeune
gameuse qui monte. Si elle a déjà
une certaine réputation, elle ne
se prend cependant pas trop la
tête. Le Gaming reste encore un
hobby pour elle même si son rêve
c’est de pouvoir y faire carrière.
En
attendant,
l’élève
de
HSC
garde les pieds sur terre : elle
s’adonne au Gaming sans pour
autant négliger les études.
Touche-à-tout
en matière de
Gaming
Ria Vanshika Tanny avoue être
tombée
tôt
dans
la
marmite
du Gaming. C’est un peu une
passion
reçue
en
héritage.
Et
pour cause : elle a grandi dans un
environnement où elle a vu ses
proches jouer, notamment son père
et son frère. « Ils jouaient tous les
deux et tout naturellement j’y ai
les compétitions d’eSport pour ce
jeu et les possibilités qu’il offre »,
raconte-t-elle. Ce qui l’attire dans
cet univers c’est la possibilité
d’évoluer, de progresser dans les
compétitions sur le plan local mais
aussi international.
Au quotidien, être gameuse relève
d’une question de discipline, de
pratique et d’investissements, nous
confie Ria. Elle explique que la
principale nécessité pour percer dans
le monde du Gaming est de disposer
d’équipements à la hauteur. « Si vous
voulez participer à des compétitions,
vous devez être bien équipé. J’ai dû
investir dans un iPhone 11. Ce n’était
même pas un nouvel appareil, mais il
m’a permis de monter en grade. J’ai
pu participer à des compétitions, me
mesurer à des garçons et intégrer des
équipes masculines », raconte-t-elle.
La
jeune
gameuse
évoque
également
ses
indispensables
pour bien jouer : le ventilateur de
refroidissement
pour
rafraîchir
le téléphone mobile et éviter la
surchauffe, le casque Razer pour
communiquer
avec
l’équipe
et
bien sûr une très bonne connexion
Internet. La vitesse étant cruciale
dans le PUBG, où tout se joue en
une
fraction
de
seconde,
une
connexion 5G est de rigueur.
Équilibrer
études et
Gaming
Il faut de plus dédier du temps à
la pratique alors qu’elle est aussi
collégienne. Évidemment, il faut
arriver à trouver le juste équilibre
entre les études, la pratique du
jeu et les compétitions, lesquelles
ne sont pas cantonnées qu’aux
vacances scolaires. Heureusement
qu’elle a le soutien de ses parents
qui, malgré le fait de penser qu’elle
joue beaucoup, croient en elle et
l’encouragent.
Ria rêve que les opportunités dans
le monde du Gaming, présentes
à l’étranger, se propagent jusqu’à
Maurice.
Cela
offrirait
ainsi
aux
Mauriciens
de
nouvelles
perspectives passionnantes pour
les carrières dans l’industrie et un
soutien croissant pour l’eSport. Elle
est cependant réaliste et garde les
pieds sur terre. En attendant que
tout cela soit une réalité ici, « il faut
s’arranger pour ne pas pénaliser les
études », dit-elle.
Le Gaming au
féminin
Est-ce difficile d’être une fille dans
le monde du Gaming ? Inyodreamz,
qui
carbure
à
la
passion,
est
catégorique : on peut montrer ce
dont on est capable, qu’on soit fille
ou garçon. Ria, en tout cas, ne voit
pas pourquoi il faudrait qu’une fille
se sente limitée : elle joue à la fois
dans des équipes de filles et de
garçons. « Je suis en ce moment
dans l’équipe de garçons Jack
Digger Esport et j’ai participé au
tournoi LAN Gaming avec l’équipe
XPACE. Je joue pour beaucoup
d’équipes et c’est la performance
qui compte, rien d’autre », dit-elle.
Inyodreamz indique d’ailleurs que
le nombre de filles dans le Gaming à
Maurice ne cesse d’augmenter. Une
très bonne chose selon elle car les
filles aussi ont du talent et elles ne
doivent pas se laisser intimider. « Il
y a déjà 16 équipes de filles et nous
sommes en train de nous regrouper.
Nous venons de monter une équipe
100 % fille, MRU Bliss. Si ce n’est
pas
moi,
j’espère
qu’une
autre
fille pourra aussi être le visage du
Gaming à Maurice », confie celle
qui croit que le Gaming peut aussi
se conjuguer au féminin.
P o r t r a i t
P o r t r a i t
Ria Vanshika Tanny :
La passion du
Gaming en héritage
lle a la gâchette facile, du moins sur les playgrounds des tournois de PUBG. La rapidité, elle
connaît. L’agilité aussi car il en faut pour jongler efficacement entre études et Gaming. Elle,
c’est Ria Vanshika Tanny, aussi connue sous son nom de gameuse Inyodreamz. La jeune fille de
18 ans rêve d’aller encore plus haut et de se faire une place de choix dans le Gaming. Rencontre.
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