Du Morse à la
Fibre Optique :
Plongez dans
l’histoire
fascinante de la
Téléphonie Fixe
Avant d’être mobile ou smart, le téléphone était fixe. Le fixe rythme
encore notre vie quotidienne, avec bien sûr une technologie qui
n’a plus rien à voir avec celle des années 1870, quand Alexander
Graham Bell révolutionna le monde de la communication avec son
invention. Un siècle et demi plus tard, la téléphonie a grandement
évolué, avec le numérique et maintenant l’Intelligence artificielle,
mais le fixe est toujours présent. Ce numéro vous brosse un tableau
de l’évolution du téléphone fixe à Maurice, avec des témoignages
des pionniers en ce domaine, de belles histoires humaines qui
racontent cet instrument qui a permis de repousser les limites du
temps et de l’espace.
Nous vous offrons aussi la possibilité de découvrir ALO, les nouvelles
offres illimitées de téléphonie fixe de Mauritius Telecom. Ces offres
permettent une bonne gestion de votre budget communication, car
vous savez exactement ce que vous allez payer. Vous n’aurez plus
de factures imprévisibles, plus de mauvaises surprises. Découvrez
les témoignages de clients satisfaits, pour qui le fixe n’a jamais été
aussi simple.
Mauritius Telecom, c’est aussi un acteur majeur dans le secteur de la
musique. Comme vous le savez, la musique adoucit les mœurs. MT a
ainsi célébré dignement la Fête de la musique le 21 juin. L’ambiance
était au rendez-vous au Telecom Tower, où nos amis musiciens ont
enchanté leur audience en faisant montre de leurs talents musicaux.
Retrouvez des instantanés de cette belle journée dans ce magazine.
Pour terminer, retrouvez vos rubriques habituelles sur le Gaming,
avec les nouvelles sorties dans le monde des jeux ; les conseils aux
parents sous la rubrique Digital Parenting, ainsi que les rendez-
vous musicaux sur my.t. Sans oublier les Funtones qu’on met à votre
disposition et qui permettent de continuer la Fête de la musique.
Bonne lecture !
EDITO
EDITO
La Rédaction
À
l’ère du mobile et du sans-fil, le téléphone fixe ne
semble plus qu’un lointain souvenir pour certains.
Pourtant, l’ancêtre du téléphone portable a ouvert la
voie à la connectivité mondiale que nous connaissons
aujourd’hui. Focus sur la téléphonie fixe, témoin d’une époque où
les fils étaient les artères de la communication…
La première ligne téléphonique arrive à Maurice en 1883 : elle relie
la résidence du Gouverneur à Réduit et l’Hôtel du Gouvernement à
Port-Louis. La position stratégique de l’île aux 18e et 19e siècles sur
la route des épices et son statut de colonie anglaise ont fait que
le téléphone fixe est introduit au pays moins de dix ans après son
invention en 1876.
« Le pays s’est avéré important puisque les câbles avaient besoin d’être
alimentés en électricité et Maurice était une escale incontournable
qui se trouvait au milieu de la mer sur le parcours des câbles »,
explique John Leung Yinko, ancien CEO de Mauritius Telecom.
L’évolution du fixe à Maurice, John Leung Yinko sait de quoi il parle.
Aujourd’hui âgé de 79 ans et à la retraite, il a fait carrière dans les
télécommunications et gravi les échelons, du poste d’opérateur à
celui de CEO. Il a connu le télégramme avant l’arrivée du téléphone
fixe chez le Mauricien lambda : « J’ai commencé au bas de l’échelle
chez Cable & Wireless en 1963 en tant qu’opérateur du télégramme.
J’ai été formé à taper à la machine, déchiffrer et envoyer avec
précision et rapidité ». Passionné par la télécommunication, il ne
cesse d’apprendre mais aussi de prendre du galon dans son travail :
il intègre le département technique, devient ingénieur puis manager
lorsque Cable & Wireless devient OTS en 1985.
Il a été un témoin privilégié de l’évolution du fixe dans l’île mais
aussi de comment le téléphone a changé la vie des Mauriciens.
« Le plus grand changement a été le fait qu’avec le téléphone on
pouvait faire passer un message immédiatement par un coup
de fil. Les gens n’avaient pas à sortir de la campagne pour venir à
Port-Louis pour certaines démarches ou communications. Il suffisait
d’un appel pour dire que le bateau arrivait au port et les commerçants
arrivaient pour vendre leurs marchandises. Cela leur permettait de
gagner du temps, puisqu’ils venaient sur place à ce moment-là au
lieu d’attendre toute une journée sur place », résume-t-il.
Pourtant, les téléphones n’étaient alors pas encore dans les maisons
mais plutôt dans les bureaux. Il fallait alors se rendre soit dans
un bureau de télécom ou dans un bureau de poste pour passer un
appel. « Il n’y avait même pas de numéro de téléphone. On tournait
la manivelle pour parler à l’opératrice à qui on donnait simplement
le nom de la personne à qui on voulait parler. Au début, lors de
l’inauguration de la première centrale le 29 octobre 1883, il n’y avait
que 18 abonnés. Elle s’occupait de faire la connexion », se souvient-il.
Et de raconter cette anecdote : une fois dans un bureau de téléphone,
une personne était en train de crier qu’il n’entendait pas et les
employés se demandaient ce qui se passait. Finalement, ils se sont
rendu compte que la personne tenait le combiné à l’envers, écoutant
par où il fallait parler.
Il évoque encore le temps où il fallait réserver des créneaux pour
passer des appels, notamment vers l’étranger. L’attente pouvait être
de plus de 24 heures lors des fêtes telles que Noël ou la Fête des
mères, puisqu’il y avait jusqu’à dix fois le volume d’appels habituels.
« Comme c’était encore manuel, il fallait alors mettre encore plus
de staff, faire du overtime pour s’assurer que le maximum d’appels
possible passe », raconte notre interlocuteur.
T e c h n o l o g i e s
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